Les Spécialistes CSMF sont le syndicat de tous les médecins spécialistes, qu’ils exercent en établissement de santé ou en ville.
Les Spécialistes CSMF ont participé aux réunions ayant conduit, devant une évolution de la dotation aux établissements privés notoirement insuffisante surtout si on la compare à celle des établissements publics, à un mouvement unitaire qui conduira si rien ne change à une fermeture des établissements privés le 3 juin 2023.
Les Spécialistes CSMF ont à plusieurs reprises attiré l’attention du gouvernement sur la dégradation de l’exercice en établissement privé et demandé que les tutelles et les dirigeants de ces établissements mettent en place les conditions d’un exercice de qualité pour les patients et les médecins.
Vouloir limiter l’évolution de la dotation des cliniques nettement en dessous de l’inflation et très nettement en dessous de l’enveloppe pour les établissements publics est une provocation qui va mettre à mal l’accès aux soins de nos concitoyens avec des fermetures d’établissements.
Il est donc légitime et nécessaire qu’un mouvement unitaire des responsables de ces établissements au sein de la FHP et des syndicats médicaux représentants les médecins spécialistes fasse entendre une voix forte pour obtenir une évolution de la dotation à la hauteur des enjeux pour notre système de soins. Il doit y avoir une équité dans le traitement des structures de soins : à missions de soins égales, financement équivalent.
Cependant, les Spécialistes CSMF ne comprennent pas qu’on mélange un problème de dotation aux cliniques, qui relève en premier lieu d’un arbitrage entre le gouvernement et les dirigeants de ces établissements, et la négociation conventionnelle qui est un sujet essentiel pour tous les médecins libéraux et particulièrement les spécialistes exerçant en ville ou en établissement.
La négociation conventionnelle est suffisamment compliquée, à un moment où les enveloppes sont contraintes et où il y a urgence à obtenir des revalorisations devant des revenus libéraux qui diminuent et un pouvoir d’achat qui baisse surtout pour les spécialités cliniques.
Cette négociation doit également mettre en place une hiérarchisation des actes favorisant l’accès aux soins et cela ne peut pas attendre.
La négociation conventionnelle ne doit pas être prise en otage.
Monsieur le Directeur Général, il faut rapidement rouvrir ces négociations conventionnelles car ni les patients ni les médecins spécialistes ne peuvent attendre une convention qui doit être un choc d’attractivité pour les médecins et un choc de simplification pour l’accès aux soins.
Docteur Bruno Perrouty